À propos de ce site...
Déjà ancien et laissé sans grande activité pendant de
longues périodes, nous constatons qu'il demeure consulté.
D'une certaine façon, cela nous impose de considérer la responsabilité
qui est la nôtre. Le jardinier organise la jachère, mais ne cède pas à
la friche... ou n'est plus jardinier.
Or, la relecture de ce site montre que d'une manière, certes
imparfaite, il peut contribuer à soutenir le débat
a) sur ce dont on parle quand on parle de psychanalyse, et
b) ce dont parle la psychanalyse.
En premier lieu, nous ne réfutons pas l'ambition d'avoir une position
quelque peu "pédagogique" à l'égard de ceux et celles qui découvrent
l'invention freudienne ou commencent à en explorer le champ immense et
peuvent souhaiter ne pas y aborder sans trouver quelques points de
repères initiaux. Nous pouvons proposer les nôtres, sans prétendre
délivrer aucune forme de "doctrine" et certainement pas de "vérité". De
quoi seulement poser quelques jalons que les recherches personnelles
dépasseront ensuite rapidement, nous le souhaitons.
L'autre objectif est de donner à entendre – aux prises avec l'actualité
– comment nous pensons que ce que dit la psychanalyse peut aider à
cerner quelques causes possibles des tourments de l'incessant "malheur
dans la civilisation".
Nous soutenons, comme nous l'avons proposé dans notre ouvrage :
Jouissez, c'est capital !, que la psychanalyse peut discerner dans la
structure du discours hégémonique actuel – celui du capitalisme
néo-libéral "croisé" avec celui de la science – une promesse de
jouissance sans limite capable de ravager jusqu'aux bases des
institutions démocratiques. Ce "discours de la science", comme l'a
repéré Jacques Lacan, fascine et investit de plus en plus les secteurs
du soin, de l'éducation, du gouvernement de la cité. Il semble même que
dans ces domaines, ses échecs ne sont pas reconnus mais – de manière
tragique – apparaissent comme des voies de salut ! Les crises que nous
connaissons actuellement témoignent de cette étrange cécité sur ses
causes comme sur les conditions de dépassement de celles-ci.
Sans aucun doute, contribuer à identifier les dangers ne suffit pas à
les éviter et ne suppose pas qu'ils soient déterminés par une cause
unique. Tout au moins, peut-on espérer contribuer à une critique plus
acérée de la pensée communément répandue dans les médias – comme,
hélas, dans certains milieux éditoriaux ou universitaires – et imposée
par eux comme seule digne de considération.
février 2015
Alain Cochet
Gilles Herlédan
L'organisation des
données sur ce site peut permettre à chacun d'effectuer un parcours
subjectif singulier à partir de coordonnées de départ personnelles. A
titre d'exemple, le cheminement peut se faire aussi bien en partant des
concepts de la philosophie que du discours courant sur les difficultés
psychologiques, la sexualité, l'éducation., etc.
De même qu'il n'y a pas de découverte dans la cure psychanalytique sans
surprise, de même il n'y a pas de constitution de savoir véritablement
approprié sans rebondissements inattendus d'une image à une autre, d'un
concept à un
autre.
Cette production ne saurait en aucun cas avoir valeur thérapeutique -
bien qu'il est vraisemblable que sa consultation, dans certains cas,
réponde d'une demande ou d'une souffrance -, mais se veut une ouverture
utile vers les concepts et les méthodes que l'esprit scientifique de Freud avait su élaborer au début du
XXème siècle.
Notre ambition serait satisfaite s'il était ainsi possible d'éviter à
des personnes souffrantes des cheminements erronés et dangereux, et
d'aider tout un chacun à mieux prendre la mesure de l'inconscient dans
les faits humains.
Nous vous proposons trois modes de consultation suivant l'état de vos
connaissances dans le domaine de la psychanalyse :