La peinture

Gustav Klimt (1862-1918)
Vie et mort	Formé à l'École des Arts Appliqués de Vienne, Klimt fonde un atelier de décoration avec son frère, et décore dans le style historiciste de Makart (son maître) les plafonds du théâtre de Fiume (1883), la villa Hermes à Lainz, le théâtre de Carlsbad (1886), ainsi que l'escalier du Burgtheater (1888). Il se détache pourtant rapidement de l'académisme. Il fonde la Sécession en 1897, un groupement d'artistes autrichiens, dont il se retirera en 1905. Sa production est considérable, tant en toiles qu'en fresques impressionnantes : il réalise en plusieurs volets la décoration intérieure de nombreuses salles de l'Université de Vienne. Klimt est particulièrement marqué par les œuvres de Gauguin et de Seurat. Dans son œuvre, il donne à voir le domaine intime de l'érotisme. Au centre de formes sexuelles se trouve la femme, dont la plasticité du corps renvoie aux variétés de la jouissance sexuelle. Dans certaines œuvres, la femme est aussi bien représentée dans toute sa dignité que dans sa disponibilité sexuelle.

Oskar Kokoschka (1886-1980)
À partir de 1908, Kokoschka commence à écrire des pièces tragico-grotesques qui introduisent l'expressionnisme au théâtre. Certaines d'entre elles provoquent des scandales. Il se tourne ensuite vers la peinture - particulièrement les portraits - et pénètre les milieux intellectuels et artistiques de Vienne. Les 25 toiles qu'il expose en 1911 au Hagenbund de Vienne sont toutefois très controversées et épouvantent la cour. Il rencontre Alma Malher et conçoit pour elle un amour exclusif, qui se traduit dans nombre de ses œuvres. Mobilisé, il est grièvement blessé en 1915. Il poursuit ses créations picturales et littéraires expressionnistes. Une grande poupée, double d'Alma, l'accompagne partout et sert de modèle dans de nombreuses toiles. Il enseigne la peinture à l'Académie de Dresde, puis acquiert une réputation de portraitiste des villes et des personnalités célèbres. Il se réfugie à Londres en 1939, et peint des tableaux contre le fascisme et des allégories politiques. Il se fixe enfin en Suisse et reste fidèle à une expression fondée sur de grandes allégories	Autoportrait en "artiste dégénéré"

À partir de 1908, Kokoschka commence à écrire des pièces tragico-grotesques qui introduisent l'expressionnisme au théâtre. Certaines d'entre elles provoquent des scandales. Il se tourne ensuite vers la peinture - particulièrement les portraits - et pénètre les milieux intellectuels et artistiques de Vienne.

Les 25 toiles qu'il expose en 1911 au Hagenbund de Vienne sont toutefois très controversées et épouvantent la cour. Il rencontre Alma Malher et conçoit pour elle un amour exclusif, qui se traduit dans nombre de ses œuvres. Mobilisé, il est grièvement blessé en 1915. Il poursuit ses créations picturales et littéraires expressionnistes. Une grande poupée, double d'Alma, l'accompagne partout et sert de modèle dans de nombreuses toiles. Il enseigne la peinture à l'Académie de Dresde, puis acquiert une réputation de portraitiste des villes et des personnalités célèbres.

Il se réfugie à Londres en 1939, et peint des tableaux contre le fascisme et des allégories politiques. Il se fixe enfin en Suisse et reste fidèle à une expression fondée sur de grandes allégories