CHARCOT
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"Peut-être pourrais-je égaler Charcot..."
voilà ce que Freud écrit le 2 février 1886 à sa fiancée. Déjà en novembre 1885, il confiait à la même correspondante : "jamais homme n'avait eu autant d'influence sur moi". Ce qui ne manque pas d'être quelque peu injuste si l'on songe à la force de l'admiration qu'il avait éprouvé pour son maître Brücke. |
Qui est donc ce Jean-Martin Charcot (1825-1893)? C'est un médecin spécialiste des troubles nerveux. Dans son service de la Salpêtrière à Paris il s'intéresse tout particulièrement aux hystériques. Cela donne à ces malades tenues habituellement pour simulatrices un certain statut de respectabilité : si un médecin - neurologue reconnu, qui a décrit des "vraies maladies" - s'intéresse aux manifestations symptomatiques de l'hystérie, c'est qu'elle sont dignes de considération scientifique. Cette approche contredit totalement la pensée médicale officielle. Et Charcot fait cette
déclaration: "ça n'empêche pas d'exister" qui consolidera la
détermination de Freud à soutenir, sur la foi de la clinique, des
opinions qui contredisent ou heurtent l'opinion commune ou instituée. Charcot parle aux hystériques et les symptômes disparaissent. Il peut tout aussi bien, par la parole,en susciter le retour. Il utilise la suggestion hypnotique. La présentation de malade.
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