Sigmund FREUD
Freud écrit ce premier ouvrage avec Joseph Breuer, un médecin et ami, auquel il attribuera plus tard la paternité de la psychanalyse. L'hystérie
est conçue comme une névrose caractérisée par l'apparition
de
symptômes corporels paroxystiques (crises de nerfs ou crises
convulsives) ou fixes (paralysies, contractures, troubles de
la
sensibilité). Les auteurs se penchent sur le cas de
l'hystérie
« traumatique » émanant d'un choc avec décharge
d'émotions très intense. Ce traumatisme agit comme un
véritable
corps étranger et continue à jouer un rôle actif après coup.
L'hystérie serait caractérisée par une prédisposition à
exprimer
ces conflits affectifs inconscients sur la scène corporelle.
La
question de savoir si ces conflits sont portés par des
représentations psychiques divise les deux auteurs.
Les
conflits psychiques d'ordre sexuels apparaissent
prédominants dans
la genèse de l'hystérie. On parle d'hystérie de
« défense »
quand des représentations sexuelles se sont trouvé refoulées
et
que le sujet continue à les mettre à distance. Par ailleurs,
la
condition nécessaire à l'apparition de l'hystérie est la
présence
d'« états hypnoïdes », sortes d'états de
conscience
anormaux proches de l'hypnose. Les représentations liées à
ces
états restent séparées des autres contenus de la
conscience. Des cas cliniques sont longuement analysés, et sont véritablement fondateurs de toute approche clinique en psychanalyse : Anna O., Emmy V.N., Elisabeth V.R., Miss Lucy et Katherina. |